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L'AMORCE DE LA TROISIEME VAGUE

DE REFORMES EN ALGERIE

Arslan CHIKHAOUI



L'Algerie est engagee activement, voila une decennie, dans de vastes reformes dont le caractere irreversible est desormais indiscutable pour consolider les regles d'une economie sociale de marche.

Depuis la fin du Programme d'Ajustement Structurel en 1998, l'economie Algerienne s'est trouvee en panne d'objectifs. Si ce programme a constitue la matrice dans laquelle se sont inscrites les politiques de stabilisation des equilibres macro-economiques, l'apres ajustement a pose le probleme de l'agencement des objectifs et des moyens en vue de recouvrer une croissance durable et poursuivre les mutations economiques.

L'economie Algerienne s'est enfermee dans un cercle vicieux, sans arriver a en sortir, ou l'absence d'investissement a reduit l'offre d'emploi et agit aussi bien sur le volume de l'offre en termes de gains de productivite et donc de cout que sur la demande intermediaire des entreprises et par consequent sur la demande finale.

En somme, le fonctionnement de l'economie Algerienne et le systeme de reproduction sous-jacent ont ete contraints par la sous activite des entreprises, l'etroitesse du marche, l'insuffisante competitivite de la production domestique, les dysfonctionnements entre les spheres reelles et monetaires, la reduction de la sphere productive, les deplacements de capitaux vers les spheres speculatives, l'absence d'une fiscalite incitative et l'inadaptation du systeme financier et bancaire.

L'analyse de la conjoncture economique fait ressortir une croissance du PIB de 3,6% en 2000 tiree essentiellement du secteur des hydrocarbures. L'inflation, quant a elle, se situe autour de 5% et le chomage a atteint les 30,3%.

Toutefois, il est difficile d'envisager que l'economie puisse croitre, a court terme de 6 a 8 pourcent par an lui permettant d'absorber l'essentiel des 4 Millions de chomeurs.

Aujourd'hui, les capacites de l'economie algerienne, en termes de pouvoir d'attraction, est loin de satisfaire les exigences des investisseurs souffrant de nombreuses insuffisances, notamment, les retards pris dans les domaines de la refonte du corpus legislatif et reglementaire, de la modernisation des infrastructures (telecommunications, services connexes,...), des reformes de l'administration, et des prises de participation ou privatisation. En ce sens que les perspectives d'insertion dans l'economie mondiale demeurent mal maitrisees.

Les perspectives de l'economie Algerienne sont compromises par la persistance de rigidites structurelles et de resistances suffisamment fortes pour faire obstacle au changement. Elles sont contraintes par des mouvements de transfert qui s'operent de plus en plus massivement des secteurs productifs vers les secteurs speculatifs ainsi que l'irruption du secteur informel qui en menace actuellement ses structures.

L'investissement national est completement bride alors que les investissements etrangers attendus, suite aux multiples signaux emis, depuis l'election presidentielle d'avril 1999, buttent sur la rigidite des systemes economiques et administratifs. Pour impulser la croissance economique, le President Bouteflika a initie, en mai 2001, un plan triennal touchant principalement les secteurs a haute intensite de main d'oeuvre (construction, grands travaux, hydraulique et agriculture) dont l'objectif premier est de rassurer les investisseurs prives nationaux et etrangers et de mobiliser des ressources exterieures.

  • Ainsi, l'Etat injectera sur les quatre prochaines annees 7 Milliards de USD sous forme de depenses d'equipement et d'aides aux entreprises. Ces depenses sont fortement concentrees sur les annees 2001 et 2002.

Cette action qui agira incontestablement sur la demande globale a travers un accroissement des engagements de l'Etat devrait stimuler la croissance economique pour atteindre un taux de 5 a 6%. Toutefois, la problematique de la relance economique demeure tributaire de la coherence des politiques, du redeploiement des activites economiques et du tissu industriel, et de la modernisation de l'environnement.

Concernant les politiques, il est question, notamment, d'operer le passage du niveau macro-economique au niveau micro-economique, rompre avec le bicephalisme qui caracterise les spheres reelle et monetaire, et mettre en place de nouveaux mecanismes financiers pour drainer l'epargne des menages.

La creation de nouvelles richesses et les exportations hors hydrocarbures sont un imperatif pour sortir de la dependance vis a vis des revenus lies aux hydrocarbures. S'agissant des relations economiques internationales, l'Algerie, d'une part, compte aboutir a la conclusion avec l'Union Europeenne de l'Accord d'Association d'ici l'automne 2001.

Celui-ci prevoit la creation d'une zone de libre echange sur une periode de douze annees et la definition d'un espace commun de paix et de stabilite. Ce projet geopolitique implique un renforcement du dialogue politique et de securite, un partenariat economique et financier, et un partenariat social, culturel et humain.

D'autres part, elle envisage d'adherer, d'ici la fin 2002, a l'Organisation Mondiale du Commerce. En prevision des negociations, le Gouvernement Algerien a entame, avec la loi de finance complementaire 2001, le demantelement tarifaire et prepare un nouveau tarif douanier qui comporterait trois paliers de tarification (5% pour les matieres premieres, 15% pour les demi-produits, et 35% pour les produits finis).

Aussi, les efforts pour la construction de l'entite regionale integree (Maghreb) se poursuivent. Un jeune Pays, dote de nombreuses richesses naturelles, d'un potentiel industriel fourni, d'une agriculture inexploitee, d'un tourisme diversifie et d'importants avantages geopolitiques, peut s'en sortir.

En effet, l'Algerie a initie un processus de transformations importantes du systeme politique et economique dont le seul objectif est de liberer les initiatives economiques et d'etablir les mecanismes de marche et la democratie pour aspirer a une stabilite. Afin d'atteindre ses objectifs, l'Algerie compte non seulement sur ses propres ressources humaines et naturelles mais aussi sur un partenariat international efficace.

Une croissance durable, la creation d'emplois par l'investissement dans les PME et la diversification de ses partenaires etrangers constituent l'objectif de l'Algerie.


(Ne a Tlemcen (Algerie) le 07 mars 1962,

Diplome en Sciences Politiques et Relations Internationales, en Economie (Independent Study, Berkeley University), et en Biologie Animale.

Il poursuivi des perfectionnements specialises en Strategies et Management (FSI).

Depuis 1994, il est Directeur Executif du Cabinet "Transactions Nord-Sud" specialise dans le conseil et l'expertise dans les domaines economique, politique et strategique, ainsi qu'en Management et marketing global.Il en est le fondateur.

De 1991-1994, il est Analyste-Conseil a l'Institut d'Etudes de Strategie Globale.

De 1982-1990, il est Administrateur Senior et Coordinateur de Programmes d'Aide au Developpement et de Cooperation destines a l'Algerie, inities conjointement ou individuellement par la Banque Mondiale, l'USAID, John's Hopkins University et les Nations Unies, relatifs a la promotion du logement social, au developpement agricole et rural, au planning familial et a l'evaluation des instituts de formation.

A l'echelle nationale, il a contribue a l'elaboration du Rapport "Algerie, Perspective 2005" ainsi qu'aux travaux de reflexion sur la politique de restructuration et de privatisation des entreprises algeriennes et sur la politique de promotion des exportations algeriennes hors hydrocarbures.

Au niveau international, il a ete associe, en qualite d'expert, aux travaux de la Conference Euromediterraneenne de Barcelone, au Forum Civil Euromed, au Sommet des Conseils Economiques et Sociaux Euromediterraneens, au Sommet Economique du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord, et au projet "Europe, Moyen Orient et Afrique du Nord: Dialogue et Cooperation".

Il est, egalement, conferencier a l'Institut Francais des Relations Internationales (IFRI) et a intervenu a l'Institut Japonais d'Etudes du Moyen Orient a l'occasion de sa visite au Japon, en 1999, pour le renforcement des relations Algero-Nipponnes.

Ils est moderateur de panels et brainstormings sur le leadership, la culture entrepreunariale moderne et how to do business with..., et analyste-consultant aupres des medias ecrits et audiovisuels.

Il est nomine, en 1999 au Sommet de Davos, parmi les Cent leaders du futur (Global Leader for Tomorrow) integrant le cercle des faiseurs de decisions et d'opinions a l'echelle mondiale.

Il est membre de l'Association Algerienne des Relations Internationales. Parmi ses travaux, des essais et reflexions portant sur, les transformations politiques et economiques en Algerie, la securite et la stabilite en Mediterranee, l'impact du Conflit du Sahara Occidental sur les relations des Etats de l'Afrique du Nord, la politique etrangere de l'Algerie en periode de crise, la cooperation Euromediterraneenne, l'incidence de la mobilisation des ressources financieres externes sur le developpement de l'Algerie, la doctrine du lobbying. )