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Visite à Tokyo de M. Nacer MEHAL, Directeur Général de l’APS



M. Nacer MEHAL, Directeur Général de l’APS a pris part au symposium organisé le 9 novembre 2005 à Tokyo par le Foreign Press Center, le Gaimusho et le quotidien Yomiuri Shimbun sur le rôle des média dans l’amélioration de la perception mutuelle du Japon et des pays du monde arabo-musulman. Au cours de son séjour, il a rencontré des hauts responsables du Ministère japonais des Affaires Etrangères et du Keidanren.

Au terme de sa visite, il a bien voulu nous faire part de ses impressions sur les travaux de ce colloque et plus généralement sur les relations algéro-japonaises en phase de consolidation.

− Pourriez-vous nous dire quelques mots de votre visite à Tokyo ?

Elle répond à une invitation que m’a adressée le Ministère japonais des Affaires Etrangères pour participer à un colloque sur la perception qu’ont du Japon les médias des pays du monde arabo-musulman et inversement. Je crois que pour les Japonais, cette question est devenue essentielle compte tenu de leur engagement en Irak. Il semblent soucieux de savoir comment est perçue cette présence des forces japonaises dans ce pays et pensent généralement que les opinions arabes sont absolument montées contre eux. Ce que j’ai tenté d’expliquer avec les trois autres panélistes également arabes c’est qu’a priori les Japonais jouissent d’une excellente image chez nous mais qu’évidemment au sein de nos opinions publiques on s’interroge sur la signification de cette présence. J’ai ressenti chez eux un réel besoin de prévenir le développement de sentiments hostiles à l’égard du Japon qui continue tout de même d’exercer fascination et admiration pour ses réalisations économiques et technologiques et son attachement à ses valeurs ancestrales. Il est certain par ailleurs que le peuple japonais ne nourrit pas de préjugés à l’égard de l’islam et du monde arabe. L’organisation de ce colloque répond d’une certaine manière à ces préoccupations bien compréhensibles. Cette rencontre a été en tous les cas extrêmement utile.

− Il existe à l’évidence un déficit de connaissance réciproque

Ce déficit existe bien entendu et on l’a de nouveau constaté lors de cette rencontre. Il semble que le gouvernement japonais soit en train de tenter, à travers ce type d’initiative, de se faire une idée exacte sur l’évolution du monde arabe et souhaite préserver ses bonnes relations avec cet ensemble qui lui fournit l’essentiel de ses approvisionnements énergétiques.

Il y a par ailleurs une insuffisante lisibilité de la politique japonaise à l’égard du monde arabe. Je pense que le gouvernement japonais en est conscient et qu’il est soucieux d’y remédier.

− Dans votre communication,où vous avez surtout mis l’accent sur la relation algéro-japonaise,quel a été le message que vous avez voulu délivrer ?

Ce que je voulais délivrer comme message part d’un constat bien simple, à savoir que le Japon est présent dans notre vie quotidienne à travers ses produits de qualité (voiture, téléviseur, PC) mais que ses opérateurs gagneraient à mettre en œuvre une vision à long terme dans le contexte d’une globalisation qui réduit l’impact de l’éloignement géographique. J’insiste là-dessus car les limites d’une relation fondée seulement sur l’achat et la vente des biens et des services deviennent aujourd’hui de plus en plus évidentes.

J’ai tenu aussi à témoigner de ce qui se passe dans mon pays qui connaît une évolution absolument extraordinaire. Il n’y a plus de crise politique en Algérie, où s’affirme une reprise économique forte et une grande maturité politique. On l’a vu à travers l’adhésion massive à la Charte sur la paix et la réconciliation nationale proposée par le Président Bouteflika.

Il y a sur la table, un plan de consolidation de la croissance de 55 milliards de dollars à financer sur fonds propres pour la construction d’un million de logements, d’autoroutes, et d’infrastructures de haut niveau qui vont aider à propulser l’Algérie parmi les nations les plus modernes de la région, et je pense que le Japon pourrait prendre sa place dans cet effort dans le cadre d’un véritable partenariat. C’est ainsi que l’on pourra donner un sens à la redynamisation de la relation algéro-japonaise consolidée depuis la visite historique du Président Abdelaziz Bouteflika en décembre 2004.

− On peut imaginer que la question de la liberté d’expression dans les pays arabo-musulman a été évoquée au cours de ce colloque ?

Il n’y a pas eu de questions précises sur la liberté d’expression en Algérie, parce qu’à mon avis l’audience qui était là connaissait très bien la situation dans ce domaine. Ce que j’ai expliqué au cours du débat, c’est que cette liberté d’expression est absolument totale dans notre pays, cependant il est clair qu’il y a une frontière entre le droit à l’expression libre et la diffamation, et je pense que cela a été très bien compris par les gens avec lesquels nous avons eu l’occasion de discuter.

Ce débat a permis surtout de faire valoir que l’Algérie reste tout de même très loin en avant par rapport à des pays comparables au nôtre en terme de liberté de la presse. Bien entendu, chaque pays a le droit de mener la politique qu’il croit être la bonne pour lui. En tout cas pour ce qui nous concerne, nous n’avons aucun complexe à nourrir et nous sommes fiers de ce qui se passe dans notre pays.

− Quel type de coopération pourrait-on envisager avec le Japon dans le domaine des médias ?

Dans notre secteur, c’est surtout d’apport technologique qu’il s’agit. Nous avons ouvert quelques pistes de discussions à ce sujet, notamment, les responsables du Foreign Press Center et du Ministère des Affaires Etrangères en charge de la presse. Nos amis japonais vont envoyer des missions à Alger et explorer avec nous les opportunités existantes. Nous sommes particulièrement intéressés par le profil de formation proposée par le Japon, parce que c’est un domaine extrêmement important.

Nos interlocuteurs ont promis qu’ils allaient étudier la question dans un esprit positif.

Ce qui est bien certain, c’est que nous allons vers plus de passerelles entre le Japon et l’Algérie à travers l’organisation de colloques et d’échanges de visites de journalistes. Je pense que cela va ouvrir la voie à cette meilleure compréhension entre nos deux pays.

− Est-ce qu’on pourrait envisager l’ouverture d’un bureau de l’APS à Tokyo ?

C’est une des formules envisagées effectivement. Nous examinons les possibilités d’ouvrir un bureau asiatique de l’APS à partir de Tokyo. Il faudra bien entendu tenir compte de la cherté de la vie au Japon.


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